12 - État civil

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Nathan faisait face à ses deux parents. Sa mère avait tout raconté à son père, qui maintenant l'interrogeait.

— C'est quoi cette histoire avec la mère de Julien ?

— Elle n'est pas décédée ? insista Madame Pellot. C'est ce que j'ai toujours cru.

— C'est aussi ce que Julien mettait sur les fiches de début d'année, par ce que c'était plus simple, expliqua Nathan. Mais il m'a expliqué qu'en fait, il n'en n'était pas certain, car ni son père, ni sa grand-mère ne le lui ont jamais confirmé.

— Ça fait combien de temps que vous discutez de ça, tous les deux ?

— Pas longtemps. Il ne m'en a parlé qu'après avoir fait ses recherches sur elle. J'étais au courant de rien avant.

— Et c'était quand ?

— Il y a trois semaines. C'est à cause de du passeport pour son voyage aux États-Unis cet été. À ce que j'ai compris, son père a fait une demande par ordinateur pour recevoir sa fiche d'état civil, et Julien était tout seul chez lui quand le facteur a apporté la lettre. Par curiosité, il l'a ouverte, et il a eu un choc en voyant le nom de sa mère. Il a fait une recherche dans les pages blanches et a facilement retrouvé son adresse. Depuis, il ne pensait plus qu'à la contacter, pour savoir qui elle était et pourquoi il ne l'avait jamais vue.

— Et aucun de vous n'a pensé qu'il serait plus malin d'en parler à son père ? se désola Madame Pellot.

— Julien avait déjà essayé, mais son père s'arrangeait toujours pour ne pas répondre, et sa grand-mère prétendait que ce n'était pas à elle d'en parler.

— Et il a décidé d'aller la voir, comme ça..., continua Monsieur Pellot.

— Il ne pouvait pas faire ça par téléphone. Il n'était même pas certain qu'elle se souvenait de son existence.

— Elle ne peut pas l'avoir oublié, remarqua Mme Pellot. Un accouchement, c'est pas rien. Pas comme pour les pères, qui ne font pas grand-chose.

— Je me rappelle parfaitement de la naissance de Nathan, rétorqua son mari avant de se tourner vers son fils. Je pense que tu aurais dû nous en parler. On ne sait pas ce qu'est devenue cette femme. Si le père de Julien s'est retrouvé seul à l'élever et ne veut pas parler d'elle, c'est qu'il y a une raison.

— Je ne pouvais pas le dénoncer ! s'indigna Nathan. Et puis, tu aurais fait quoi, à part de tout dévoiler à son père ?

— Tu aurais pu au moins lui conseiller de réfléchir un peu avant de faire ça, tempéra Mme Pellot.

— Je l'ai fait. Mais c'était trop important pour lui. Il savait qu'il pouvait être déçu ou choqué, mais il avait trop besoin de savoir.

— Et il a pris le train tout seul ?

— Prendre le TER, c'est pas compliqué. Je l'ai accompagné à la gare, on est allé au guichet et on a acheté son aller-retour. Il avait prévu l'argent pour ça.

— Espérons qu'il ne l'a pas volé, grinça M. Pellot.

— Oh ça va ! Soixante euros, c'est pas la mort. Il avait demandé une avance sur son argent de poche à sa grand-mère.

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