60 - Conception

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— Tu as besoin de quelque chose ? demanda François sèchement, mécontent de s'être fait surprendre.

— Il y a un sujet que je voudrais aborder avec toi, dit Tamara d'une voix posée.

Il comprit qu'elle était nerveuse à sa manière de pencher légèrement la tête de côté, attitude qu'il avait remarquée quand ils sortaient ensemble. Nous y voilà, pensa-t-il. Elle va abattre son jeu.

— C'est à propos de Julien, commença-t-elle en avançant dans la cuisine.

Elle s'arrêta à deux mètres de lui et lâcha :

— Je veux que tu saches que je n'ai pas fait exprès.

— Tu parles de quoi ? s'enquit-il se demandant ce qu'elle avait bien pu faire derrière son dos.

— De sa conception. Je n'ai pas fait exprès de tomber enceinte. Je suis certaine que j'ai pris ma pilule chaque jour, j'y faisais très attention. Je ne sais pas comment c'est possible, mais en tout cas, il est arrivé totalement par surprise. Je n'ai jamais voulu t'imposer un enfant contre ton gré.

François resta un moment à la fixer bouche bée avant de riposter :

— Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ?

Elle lui retourna un regard douloureux.

— Tu m'aurais écouté ? demanda-t-elle.

— Sans doute, répliqua-t-il.

Elle secoua négativement la tête :

— Non, François. Je ne pense pas. De toute manière, je n'aurais pas trouvé les mots.

Elle sembla hésiter et se lança :

— Quand j'ai vu que c'était toi, au parloir, je me doutais que ce serait dur. Tu avais toutes les raisons de m'en vouloir, et je savais que tu ne pouvais plus m'aimer. Mais je ne n'imaginais pas que tu puisses me haïr à ce point. La manière dont tu me regardais, dont tu me parlais, ce dont tu m'accusais, je... ça m'a tellement choquée que je ne pouvais rien dire. Ton hypothèse était inattendue, monstrueuse... Ça m'a laissée sans voix.

— Mais après, tu aurais pu me l'écrire, insista-t-il.

— Pourquoi m'aurais-tu crue ? opposa-t-elle. J'avais trahi ta confiance, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, ce n'était pas ma priorité. Ce qui comptait pour moi, c'était de profiter au maximum des quatre mois qu'il me restait avec mon bébé et prendre les bonnes décisions pour lui. Moi non plus, je ne voulais pas qu'il grandisse en prison. Ce que tu demandais était ce qui était le mieux pour lui, alors pourquoi discuter ?

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