66 - Feu d'artifice

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng


François avait pensé amener Tamara et Julien sur place, puis partir de son côté. Il aimait autant se promener dans les dunes que traîner sur le port et s'installer à une terrasse. Mais sans savoir comment, il se trouva embringué par son fils et demeura avec eux toute la journée. Comme la veille au soir, Julien faisait le lien entre Tamara et lui, leur permettant de rester à distance sans pour autant s'ignorer.

Ils revinrent en début de soirée, dînèrent, puis allèrent ensemble voir le feu d'artifice qui clôturait la semaine sur la plage qu'ils côtoyaient. François et Tamara gardèrent au cours de ces différentes étapes la même réserve que durant leur excursion de la journée. L'humeur était détendue, et ils discutèrent un peu avec d'autres estivants, le plus souvent séparément.

Alors qu'ils étaient sur le chemin du retour, ils rencontrèrent la bande d'amis de Julien.

— Tu viens avec nous ? proposèrent-ils à l'adolescent. On va écouter de la musique sur la plage.

François vit le regard suppliant de son fils.

— On part tôt demain, opposa-t-il.

— Mais je ne conduis pas, riposta Julien. Je pourrai dormir dans la voiture.

François se rappela qu'au même âge et en ce même lieu, il avait fait des virées de nuit avec ses copains et qu'il en avait un excellent souvenir. Si sa mère avait jugé bon de le laisser y aller, pourquoi priver Julien de cette dernière soirée avec ses amis ?

— Entendu. Mais demain, à l'heure du départ, tu es réveillé, ta valise prête.

— Promis Papa, merci Papa !

— Et sois prudent.

Ils savaient tous les deux que cette injonction était relative aux dangers de l'alcool ou autres substances dont François avait plusieurs fois parlés avec son fils.

— Compte sur moi. À plus tard !

Julien sourit en direction de sa mère et suivit sa bande. Ses parents reprirent leur chemin.

Quand François réalisa qu'il allait se retrouver seul avec Tamara dans la maison, il sentit son pouls s'accélérer. Il n'y a aucune raison, tenta-t-il de se persuader. Il n'avait plus l'âge d'être en émoi pour si peu. A quarante ans, il était supposé avoir acquis suffisamment de sang-froid pour garder le contrôle de ses émotions comme des évènements.

Alors pourquoi avait-il l'impression l'impression que les défenses qu'il avait élaborées ces quinze dernières années semblaient sans effet contre celle dont il avait voulu se préserver ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro