67 - Choix

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— On a de la chance qu'il n'ait pas plu, dit soudain Tamara comme si le silence lui pesait.

— Oui, ça a failli été annulé l'année dernière à cause du mauvais temps, répondit machinalement François, se demandant si la situation la troublait autant que lui.

— Julien part souvent avec des amis le soir ? demanda-t-elle ensuite.

— Jusqu'à maintenant, j'étais un peu plus regardant mais... il grandit, expliqua François, espérant que cela ne sonnait pas comme une justification.

Ils marchèrent encore un peu en silence puis arrivèrent à destination. Ils grimpèrent l'escalier extérieur qui menait à leur étage. François laissa passer Tamara et referma la porte derrière eux. Pendant qu'il obliquait vers l'interrupteur qui se trouvait à quelques pas de l'entrée, elle lança :

— Merci de m'avoir laissée venir.

Coupé dans son élan, il s'arrêta et se tourna vers elle :

— Ce n'était pas mon idée, répondit-il avec honnêteté.

— Ce n'était pas la mienne non plus, répliqua-t-elle un peu sur la défensive.

— Oui, je sais, assura-t-il pour qu'elle sache qu'il ne lui en voulait pas pour ça. Julien ne nous a pas trop laissé le choix.

— On a toujours le choix, asséna-t-elle d'un ton définitif.

A son intonation, François comprit qu'il n'était pas seulement question de son séjour. C'était d'un autre choix, dont elle parlait, un choix qu'il ne lui avait pas pardonné. Il se rappela les excuses qu'elle lui avait adressées quand il était allé chercher Julien chez elle. Elle était en train de réaffirmer qu'elle reconnaissait ses fautes. Cela le toucha plus qu'il ne l'aurait cru.

— Cela nous a permis de nous reparler, décida-t-il de reconnaître.

Pas seulement de parler, se rappela-t-il mal à propos. Ils n'étaient éclairés que par les réverbères extérieurs, mais il la distinguait très bien dans la demi-pénombre. Ce n'est pas la première fois qu'ils se trouvaient ensemble dans le noir et les souvenirs que cela évoquait ne l'aidaient pas à ignorer le désir qui montait en lui. Il savait qu'il devait allumer la lumière et se réfugier dans sa chambre mais il ne bougea pas, trop occupé à la dévorer des yeux.

Toute la journée, ils avaient pris soin de ne pas trop s'approcher l'un de l'autre : elle était montée à l'arrière avec Julien dans la voiture, ils avaient maintenu leur fils entre eux quand ils s'étaient promené et avaient évité tout échange de paroles privé. Ces fragiles barrières étaient maintenant tombées, laissant François démuni et vulnérable.

Il vit son expression changer alors qu'elle déchiffrait son silence. Elle aussi tomba le masque : son regard et son attitude corporelle montraient sans équivoque qu'elle réagissait favorablement à l'élan qu'il peinait à contenir. Il continua cependant à lutter, gardant suffisamment de raison pour craindre les conséquences du rapprochement qu'ils envisageaient.

— Je n'ai pas l'intention de m'imposer dans ta vie, spécifia Tamara comme en réponse à ses doutes.

Son principal argument lui étant retiré, sa dernière réserve vacilla. Pourquoi pas, après tout ? Ils en avaient envie tous les deux et ils s'étaient mis d'accord sur les conditions. Par ailleurs, il n'avait aucun engagement s'y opposant. Ce serait une autre femme, il n'hésiterait pas un instant.

Il finit par se décider. Il la rejoignit en trois pas et l'attira contre lui.

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