Rien ne peut arrêter la Faux...

Pheles.

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- Kurô, laisse moi tresser tes cheveux.

La furie sursaute, lâche sa dague, l'omoplate qu' il sculptait lui échappe des mains.

- Alors fais vite, j'ai à terminer cette plaque.

Loki contempla un instant la plaque d'os plat que sculptait son disciple depuis maintenant déjà trois jours. Il s'accroupit dans son dos, rassembla une grande partie de la crinière argentée hirsute qui lui servait de cheveux, passa les doigts entre les mèches, constatant la présence catastrophique de gros noeuds.

- Une plaque de protection pour?

- Mon cheval. Cette partie du plastron s'est fissurée il y a quelques jours.

Wendigo soupira. Il sortit de sa ceinture des bandelettes de tissus, des perles d'ivoire peintes et des plumes de basilic, les déposa près de lui, puis commença à se battre avec la tignasse de Kurô.

- Tu ne me fais jamais de tresses avec des parures d'habitude, c'est pour la cérémonie?

- Tu te dois d'être présentable pour la Lune de Sang. Je te signale qu' elle a lieu ce soir, petit farfadet.

- Ne m'appelle pas "farfadet"! S'énerve la jeune furie. Je suis suffisamment grand pour échapper à cette injure, vieux bouc!

- Alors n'insulte pas ton maître, farfadet des montagnes!

L'autre se mit à grogner de mécontentement. Il reprit sa dague, son bâton de cendre, et continua à graver sa plaque osseuse, penché sur les motifs.

Le chaman continuait de démêler grossièrement les cheveux du jeune homme, contemplant son dos nu. Les muscles de ses épaules roulaient sous une peau fine et dorée, balafrée de quelques discrètes cicatrices. A seulement 12 ans, il en paraissait déjà 16. Sa croissance avait évolué en même temps que son frère. Tous deux avaient des allures de jeunes adultes, une taille avoisinant le mètre soixante-dix, et une musculature fine et prononcée pour leur âge, due à leurs entraînements ardus.

- Dis, face de citrouille, tu penses que les Wendigowak me laisseront rentrer dans la horde?

Loki lui tapa sur la tête du poing.

- Aïe!

La question ne se posait même pas. Cet enfant avait la trempe des meilleurs guerriers de l'armée. Il serait un atout de poids lors des prochaines batailles contre l'Empire, et Bahnn projetai même de confier une escouade aux deux frères. Loki soupira, prit le temps de ficeler sa perle dans les cheveux de son protégé. Il posa ses deux mains à plat sur les omoplates du jeune garçon, cherchant à le rassurer, avant de lui répondre.

- Tu auras même une chance d'être Wendigo à ton tour, quand tu auras l'honneur de me succéder lors de ma mort.

Il aurait à choisir entre l'un des deux frères. Un choix difficile qu' il avait anticipé à l'avance. Kurô serait son successeur en tant que très bon guide spirituel, cependant, Shirô était un guerrier exceptionnel, chose qu'il tenait de son père, Black Dog, une qualité incontestable pour devenir Wendigo.

- Mais moi, je ne veux pas que tu me laisses.

Loki sourit intérieurement.

- Crois-moi, je ne crèverai pas tant que tu ne deviendra pas un homme à mes yeux, farfadet des montagnes.

- Et qu' est-ce que tu appelles " Devenir un homme"?

- Eh bien..... Grogne le bouc. Il y a plusieurs choses à acquérir pour devenir grand, petit homme.

- Comme?

- Comme commencer par respecter ses aînés..... Enfin... Quand tu porteras le masque, que tu auras compris ce que signifie "tuer un frère", et pris conscience de l'importance de l'amour, du plaisir et du malheur qu' il peut apporter.

- L'amour?

- En gros, quand t'aura baisé pour la première fois, puceau!

C'était Bahnn, qui s'était glissé sournoisement entre les peaux qui séchaient dans la tente. Un sourire moqueur fendait son visage, il se tenait adossé a un piquet, ses yeux lumineux scrutant la moindre réaction de Pheles, ce qui ne manqua pas.

Ne sachant que dire au départ, la furie se mit à rosir avant de se lever brusquement, balançant des objets près de lui au sombral.

- Toi là! Tu .....tu... Aaaaargh!

- Arrête de crier, tu vas finir par t'arracher les cheveux!

- Bahnn t'as dit plus simplement ce que je pensais Kurô. Ironisa le rouquin. Il est vrai que tu seras un peu plus adulte le jour où ça arrivera. Continues-t-il d'un ton moqueur, s'alliant au Dewin.

- Et par quel miracle une femme apparaîtrait dans ma couche!? Y'en n'a pas ici! Grogna Kurô.

- Elles sont fortement déconseillées à long terme, c'est vrai... Pensa le chaman.

- Mais une femme n'est forcément la seule possibilité... Songea Bahnn, jetant un regard insistant sur Wendigo.

- Parce que tu le fais souvent toi? Avec Loki je présume?! Ironisa l'adolescent.

Mais il remarqua bien assez tôt son regard pour comprendre. Shirô entra à ce moment là dans la pièce circulaire, sabre sur l'épaule, cheveux attachés grossièrement, trempé de sueur. Le monstre s'entraînait chaque jour à l'exterieur, qu'il pleuve, vente ou neige. Il s'arrêta devant le sombral, le salua d'un signe de la main. L'autre lui répondit d'une claque dans le dos, puis s'en retourna de son côté.

- Bien, vous avez fort à faire aujourd'hui, je vous laisse finir.

S'en suivi d'un blanc pesant de quelques secondes, que le brun coupa.

- Bah alors? Vous avez vu un fantôme ma parole!

- Laisse tomber frangin.

Shirô haussa les épaules. Il déposa son épée dans un coin, attrapa un morceau de tissu, se frotta avec tout en s'accroupissant devant le brasero. Son jumeau soupira, reprit sa position initiale, devant Loki, continuant à s'acharner sur son omoplate.

Grimm tira un petit panier vers lui, farfouilla a l'intérieur, à la recherche de bandelettes de tissu et de parures. Il commença à se préparer pour la cérémonie, louchant sur un noeud récalcitrant dans une de ses mèches.

- Loki.

L'intéressé grogna, signalant qu'il écoutait la furie noire.

- Bahnn, il a sculpté quoi comme crâne?

- Sois patient Grimm. Tu le sauras bien assez tôt.

- 'Fin... Je me disais... Comme Himminin et Landið étaient des furies.... Où vas-t-on trouver nos heaumes? Pensa tout haut le jeune homme.

Wendigo termina de nouer une bandelette de lin bleu nuit dans les cheveux de son disciple, rajouta quelques perles d'argent dans ses mèches, laissa tomber sur son dos une tresse massive, descendant jusque sur ses reins.

- Retourne toi.

Kurô s'exécute sans broncher, abandonnant son travail, alors que Loki se lève, à la recherche de petites boîtes de pigments, entassées dans une malle en peau de yack. Il finit par en sortir trois pots, en verse un peu de chaque dans des coupelles à ses genoux, qu'il mélange à de la graisse de porc, obtenant ainsi une pâte assez liquide et visqueuse, la base des peintures de guerre.

- Où sont mes boucles d'oreilles?

- Je te les ai amenées à Marha, il te les a redressées pour ce soir. Répond la furie blanche à son frère.

Le cadet soupire, se lève, et sors de la tente chercher ses parures. Le chaman et son disciple le regardent s'éloigner entre les tentures, de son pas chaloupé et orgueilleux.

- Parce qu'en plus de me tresser les cheveux, tu me fais mes Mahrastrið? Rajoute Kurô en le regardant mélanger des deux doigts les peintures.

- C'est à moi de savoir ce qui te conviens le mieux comme peinture de cérémonie. Ton frère y passera aussi quand il reviendra.

L'autre ne rajouta rien. Il est vrai que la perspective de se promener dans cet accoutrement devant l'ensemble de la horde, simplement pour recevoir le masque ne l'enchantait guère. Mais les rituels sont les rituels. Et si il faut se trimballer peint des pieds à la tête, dans une clairière perdue en forêt pour rentrer dans l'armée, il le ferait.

Loki repoussa la mèche argentée qui masquait le visage de Phélès, la retint avec une pince d'os sur le haut du crâne. Il appliqua une première couche de blanc sur la peu du gamin, veillant à n'oublier aucun espace. Il descendit ainsi jusqu' aux clavicules, et mélangea une légère touche de noir avec le blanc, formant des zones d'ombre fictives sur les pommettes de son visage.

- Ferme les yeux

S'en suivi du noir. Loki en recouvrit les orbites, le bout du nez, et le creux fictif de la mandibule du crâne de furie qu'il peint sur sa peau. Du pouce, il sculpte des cavités à l'endroit des dents de l'animal, remonte le long des joues, formant un sourire cauchemardesque sur la face de Kurô. Wendigo se saisit d'un pinceau, retrace les larmes de sang gravées sur sa peau d'une couleur bleu nuit. Il termine son œuvre en modelant les vertèbres sur la gorge de Kurô.

- Bien.... C'est pas trop mal.

"Y'a intérêt!" Pensa le jeune homme. Il se leva enfin, s'étira en faisant craquer son dos, et alla chercher ses protections de combat.

- Prends ton arme aussi.

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Les tambours de guerre résonnaient dans toute la forêt. D'immenses brasiers grondaient, éclairant les branches nues des camphriers et des cèdres plusieurs fois centenaires.

Perchés sur leurs montures, les jumeaux avançaient vers le lieu du rituel, menant une troupe de jeunes démons comme eux, disciples des douze Wendigowak du cercle de l'élite. Chaque guerrier était formé pendant six ans par l'élite, l'un des Dewin. Chevauchant Fogg et Storm, leurs étalons respectifs, parés de leurs armures de combat, de casques cornus et de fourrures, les deux bêtes avaient des allures de monstres tout droit sortis du Sidh.

Au centre de là clairière se dressait un cercle de mégalithes, abritant en son centre la Table de Pierre.

Imposante, gravée de runes et de symboles elfiques, taillée dans un seul bloc de granit noir, ressortant comme un monstre de sous une épaisse couche de mousse, elle se dressait devant le groupe d'apprentis, les jugeant de son imposante ombre au centre.

Une cinquantaine de guerriers, dont les Wendigowak assistaient à la scène. Ils formaient un cercle autour de la Table, assis en tailleur, adoptant un air solennel, baissant la tête, leurs masques rabattus sur leurs visages.

Une fois que le rituel serait fini, ils obtiendraient le masque, et auraient obligation de le porter jusqu'à la fin de leur vie. Ils renonceront à leur individualité, et dévoueront corps et âme à Wendigo. Telles étaient les règles des Sans Visages.

Le son des tambours s'intensifie, les jeunes gens descendent de leurs montures, au pied du bloc de granit, flanqué de deux brasiers bouillonnants. Le cœur dévoré de Shirô bat fort, bien trop fort. Il a l'impression que sa poitrine vas se déchirer à chaque battement, un poids lui pèse sur les tripes et la tête, les fumées d'opium lui embrument l'esprit, de la sueur perle dans son dos

Kurô, lui, se sent confiant. Il sait que Loki est là, que son frère est à ses côtés, fier et droit, couronné des cornes de Himminin, l'œil gauche caché par un rideau de cheveux ébène, son sabre fixé dans son dos, les poings serrés par l'intensité du moment, les griffes de ses doigts démoniaques triturant le pendentif de leur mère.

Les tambours donnent un dernier coup, plus fort que le tonnerre, avant de s'arrêter. Wendigo est là. Il monte sur l'autel, son sceptre à la main, son masque aux cornes démesurées, auxquelles il a attaché des organes lui donnent des allures de monstres dignes du Ragnarock.

La tension monte encore plus dans la poitrine de Grimm. A tel point que ses côtes lui font mal. Son maître est là, devant lui, puant la charogne pour le rituel, prêt à l'enchaîner aux codes de la horde pour le reste de son existence. Mais les lois sont les lois. Shirô trouvera le moyen de venger sa mère et son père, avec ou sans l'aide de son frère ou de personne, et si il fallait sacrifier sa vie pour ce faire et retrouver pareil assassin, et lui infliger un sort pire que la mort, il s'y plierait.

- " La haine te consume petit homme.... " Murmure une voix caverneuse a l'oreille du démon.

Une douleur vive pique son oeil gauche, il sursaute sous le coup de la surprise.

- "Sors de ma tête!" Hurle-t-il dans son esprit au yokai qui le torture.

- "Je fais partie de toi Shirô, tu ne peux m'ordonner de faire cela. "

Loki fit signe à ses disciples de le rejoindre sur la Table. Ils s'exécutèrent, Kurô en tête. Sur l'autel de pierre gît le cadavre d'un homme, portant encore l'habit de la garde impériale, on lui a fracassé le crâne avant de l'abattre d'un coup de lance au milieu du front. Allongé sur le dos, le sacrifice à la poitrine à nu, offerte à la lame d'ambre et d'orichalc que sors Loki de ses fourrures.

Sans rien ajouter, le bouc s'accroupir devant la carcasse, plante la lame dans la poitrine, et tire vers lui. Les côtes cèdent dans un craquement gras, un sang noir et épais ressors des vaisseaux du sacrifice. Il arrache le cœur, le présente aux cieux.

La lumière rouge de Styx se fond dans la teinte du sang coulant le long des bras du chaman.

- Glacadh le mo thairiscint. Cnámh bán, súile dubh, fuil dearg. Hjarta mitt blaeðir fyrir pig, Ragnar!

( * Accepte mon offrande. Os blancs, yeux noirs, sang rouge. Mon cœur saigne pour toi, Ragnar! * )

Il dévore le palpitant, le déchirant à pleins crocs devant l'assemblée, à la manière d'un monstre, celui qu'il incarne, le Wendigo. Loki est Ragnar sur terre, fils de Hitsugi, dieu de la guerre. Le fait de le manger le transmettra au dieu borgne. Les battements des percussions reprend.

Il entre en transe, enivré par le goût du sang et l'odeur de l'opium, s'entaille l'avant bras, ne cessant de débiter des paroles prophétiques du Speltblink, parlant en runique, balançant son buste d'avant en arrière, au rythme des tambours. Le Dewin fait signe au plus jeune des deux frères de Franchir la dernière marche, de venir le rejoindre.

Shirô s'agenouille devant son maître, prends son avant bras, pose son front contre le dos de sa main. Il sens sous la peau sèche, aux veines saillantes, une chaleur qui l'effraie encore plus.

Pour faire partie de la horde, et devenir l'un des leurs, une véritable machine à tuer, capable des pires horreurs, il faut payer. Ce prix est la liberté.

- "Je te vengerai mère, je t'honorerai père, même les landes du Vahallah entendront mon nom, Ragnar lui-même craindra ma colère, et Drann te rendra la vie que ces chiens t'ont arraché."

Il lève les yeux sur Loki. Il le fixe au travers des orbites de son crâne, de ce regard brumeux qu'il a quand la transe le prend. On dit que Wendigo parle avec le dieu de la Mort durant son sommeil, qu'il voit Grimm faucher les âmes sur un champ de bataille.

- " La mort n'est pas la solution à tes tourments petit homme."

- " Sors de ma tête! Hurle Shirô dans son esprit. Je t'interdis de me dicter ma conduite! "

- " Suis les paroles de ton frère, et accepte ce que tu renies ! Tu ne peux pas mourrir Shirô! Pas avant d'avoir accompli ta tâche." Persiste Himinnin.

- " Que viens faire mon frère ici? Il n'a jamais été que le sang de mon sang, n'a jamais rien dit à leur mort! "

- " Pheles n'est autre que le prochain Wendigo! Ses yeux voient ce qui fut, guident ce qui sera et ce qui est. "

La voix du yokai mourut dans un souffle, alors que Loki entama l'incantation du rituel de la Lune de Sang.

- Þetta er blóð mitt, blóð stríð, löginn sem brennur þér, sem brennir sál þína. Líks. Og verða einn okkar.

( * Ceci est mon sang, le sang de la guerre, la flamme qui embrase, qui consume ton âme. Bois. Et deviens l'un des nôtres. *)

Shirô s'exécute. Il s'abreuve d'une gorgée du sang de Ragnar, un sang chaud, gluant, noir. La furie cherche encore une explication aux paroles de Himininn, sans succès. Et il n'a pas la tête à ça. Son attention est reportée vers l'autel.

Bahnn arrive derrière Loki, portant dans ses bras un imposant masque de furie. Les os de la tête sont recouverts d'une épaisse fourrure de yack, formant une crinière hirsute noire autour des cornes, dans le dos et l'encolure. Les cornes, imposantes, immenses, son gravées et noircies à la suie.

Des scènes du Speltblink sont représentées à la base, surmontées par des symboles runiques autour. La mandibule et les orbites sont gravés des mêmes marques de sang que portent Shirô.

Bahnn s'avance vers le jeune initié, tends le heaume devant lui. Le désigné baisse solennellement la tête.

- Bróðir minn... ( * Mon frère.... * )

- Bræður minn. ( * Je suis des vôtres * )

Le Dewin dépose le masque sur le visage de l'adolescent. Il est lourd, inconfortable, sombre. La fourrure couvre la quasi totalité de son dos, formant un monstre informe et imposant, serti d'os et de peaux laminées.

Il se relève, jette un regard sur l'assemblée, et saute de l'autel, après avoir levé son sabre vers le ciel. La lame crie en sortant de son fourreau, un cri de soulagement, de victoire face à son maître, enfin accepté dans la horde.

Kurô le regarde avancer vers lui, la mine triomphante, vidé de toute peur. Il serre la main que son frère lui tends, murmurant un bref " bonne chance" au passage. Mais à peine l'as t'il effleurée qu'une masse invisible s'abat sur son crâne, le déboussolant. La furie blanche tombe à terre, serrant dans ses mains sa tête, prête à exploser.

Il voit des flammes, une grotte en feu. Des hordes de cavaliers fuir la fournaise sur leurs montures en flammes, un drapeau s'effondrer. C'est leur oriflamme, brodé de la marque de Ragnar, qui se réduit en cendres. Les cris résonnent, la chaleur est insupportable.

Un autre coup retenti. Il pousse un cri de douleur.

Le rugissement du brasier se fait plus fort, la fournaise est digne de l'enfer. Une image saccadée de chevaux passe près de ses oreilles, un cri l'interpelle. Il voit Loki à terre, les yeux vides. Mort. Shirô est proche, sous sa forme démoniaque, son casque cornu masque son expression de folie, mais pas le rire cauchemardesque qu'il pousse. Aogreinnahimininn est dégainé, maculé de sang.

Le tonnerre gronde, puis la douleur deviens aiguë.

- " Rien ne peut arrêter la faux... La Mort elle même craint l'engeance de Black Dog. Les vers ne dévoreront jamais sa chair..."

- " Landið ? "

- " Quelle importance ? Landið n'est plus, je ne suis personne. L'ère des Géants de Terre s'achève. La Faucheuse guidera son peuple vers l'Exil, afin que les Dieux leur accorde la Rédemption. Mais l'âme du Trépas est fragile. Le sang de son sang sera la flamme de la lanterne qui éclaire sa route. Et si la flamme s'éteint, le Monde court à sa perte. "

Kurô perd connaissance. La voix rauque lui scie la tête, avant de mourir dans un souffle glacé.

Reapers, partie 3 - Lune de Sang - fin. À suivre...