" Grimm, Pheles, soyez patients et forts, vous souffrirez suffisamment pour qu'un jour, vous soyez rassuré que votre pire ennemi dorme à vos côtés"

Loki.

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Les mois passèrent, coulant comme l'eau des courants. Les deux enfants Kanga étaient à présent des Sans Visage. Depuis plus de deux ans, ils apprenaient les bases du combat aux côtés de Loki, le Grand Wendigo. La coutume voulait que le chef initie chaque enfant lui-même aux techniques de combat de l'armée mythique.

Les jumeaux ne portaient pas encore le masque. Ils auraient l'honneur de l'avoir au bout des quatre années qu'il leur restait d'apprentissage, lors de l'initiation. Ils ne sortaient pas non plus du cercle d'élite des Faucheurs, les Wendigowak, n'ayant pas l'autorisation de rencontrer les autres guerriers. Composé de douze Dewin et du Grand Chaman, le Wendigo, ils dirigeaient l'armée des Sans Visage.

Un soir d'hiver, Loki invita Shirô et Kurô à l'accompagner chasser dans la forêt proche de Merimas. En effet, les jumeaux poussaient à vue d'œil, chose due à leur croissance naturelle, augmentée par leur toute récente nature de démon, et avaient besoin de nouvelles peau de bête pour se vêtir. Il vas sans dire que chaque membre de la horde confectionnait son équipement lui même, enfant comme adulte, apprenti comme Dewin.

Les jumeaux avaient une apparence similaire, leurs cheveux avaient poussé, prit une teinte argentée pour Kurô, et brune cramoisie pour Shirô, leur visage arborait des marques de larme rouge sur les joues, longeant le nez pour la furie blanche et longeant les tempes pour la furie noire. Ils étaient tous deux vêtus de peaux de cerf et de lapin, cousues grossièrement de lanières de cuir. Ils portaient à leur ceinture une dague faite d'un croc de lion bleu des montagnes, un arc en bois de cerf et un carquois de flèches dans le dos.

Ils marchaient d'un pas soutenu dans le sous bois, suivant Loki, qui avait relevé son impressionnant masque pour la chasse. Plus que de leur apprendre à chasser, le chaman leur transmettait les idéaux des Sans Visages au travers de son comportement, ses dires, ses leçons auprès des deux enfants.

Loki était très grand, bien trop mince pour sa taille. Il ne dépassait pourtant pas la vingtaine, mais son visage anguleux, au nez cassé, lui en donnait trente. Il est borgne, bien que ses deux yeux soient valide, les paupières de l'œil gauche étant cousues entre elles, le fermant. Il arbore des peintures de guerre sur la face, blanches et noires, représentant le crâne de Ragnar sur sa peau, un bouc accroché à son menton émacille encore plus ses traits.

Il croule sous le poids des peaux qui l'habillent, ses cheveux roux emmêlés, tressés sur ses épaules lui donnent une silhouette voûtée. Ses yeux rouges menaçants scrutent le moindre mouvement dans la forêt, se posent sur chaque détail du décor. Les oreilles de bouc dressées sur les côtés de sa tête, le chaman est à l'affût, accroupit sous les fougères. Il avance presque à quatre pattes. Les deux enfants le suivent avec difficultés, n'osant pas faire bouger la moindre feuille morte.

Soudain, Loki se redresse, saisit son impressionnant arc fait de corne et d'os de caenarius, un centaure primitif aux allures d'élan mi-ours mi-homme. Il le bande, le tient horizontalement, s'allonge sur le sol, puis rampe jusqu'à une souche proche, pourrissant sous les champignons. Il rencoche sa flèche, tire sur le fil de son arc, puis vise devant lui. Les enfants le regarde faire. Ils apprennent de lui à chaque instant.

De tous les Wendigowak qui dirigeaient les Sans Visages, Loki était le plus jeune, mais aussi l'un des plus sages. Loin d'être doué pour la guerre opposant deux armées, le jeune homme parlait peu pour un chaman, et préférait que chacun de ses guerriers soient de valeureux combattants, en valant chacun au moins 100 de formation normale, sans faille ni aucun jugement dépendant des autres.

En tant que chef spirituel de la horde, il représente également l'incarnation de Ragnar, régent du Sidh, le chef de guerre assoiffé de sang et de conquêtes. Ainsi, seuls les Wendigowak avaient le droit et l'honneur d'avoir recours aux rituel du sang, leur octroyant le statut de chef. Et chaque grand Chaman cédait à sa mort sa succession à son disciple.

Loki décoche sa flèche, sifflant entre les arbres. Le bruit se perd quelques instants, puis un autre, sourd, lointain, suivi de cris d'oiseaux indique au chaman qu' il a touché sa cible. Il se relève, fixe son arc dans son dos, puis se dirige d'un pas nonchalant vers le gibier qu' il vient d'abattre.

Le cadavre d'un voyageur humain gît à terre quelques mètres plus bas, dans un creux de racines de la forêt. Le sol incertain du cœur de cet entremêlement d'arbres est dû à sa nature volcanique, aux coulées de lave lointaines du mont Tenshô. La horde se cachait depuis des décennies dans cette région, abritant un important réseau de galeries, et donc un apport de gibier sécurisé et en abondance durant une bonne partie de l'année.

Il se penche sur le cadavre, le retourne du pied avec une certaine forme dégoût, quand il s'aperçoit que l'humain en question appartient à un vaste réseau de braconnage. Il fouille son sac, en ressort quantité de peaux rares et d'étoffes de laine, de rouleaux de cuir, ainsi qu'une grande quantité de crânes et d'ossements d'animaux interdits.

- Loki, ses chevaux.

Le petit Kurô tient la longe de deux solides cryius, chargés de denrées en tous genres. Mais deux paquets fixés sur la croupe de l'étalon noir attirent l'attention du Wendigo. Il se rapproche de Kurô, sort une dague de sous ses peaux et tranche les cordelettes qui relient les paquets au cheval. Il défait les bandes de tissu, découvrant deux crânes d'un animal inconnu aux deux enfants.

Le crâne avait vaguement la forme de celui d'un cheval, les mâchoires hérissées de dents bien trop longues, pointues et protubérantes pour appartenir même à n'importe quel carnassier de la région. Et sur le haut du front ressortaient deux cornes exagérément longues.

"Des jeunes furies..."

Loki refixa les deux crânes sans dire un mot. Il rassembla les objets qui lui semblaient utiles, pour lui et les enfants, avant de se diriger vers le cadavre du braconnier. Il le souleva comme si il s'agissait d'un sac de plumes, le balança sur son épaule décharnée avant de faire signe aux jumeaux de monter sur les chevaux, leur épargnant ainsi un autre trajet épuisant pour leur âge.

Shirô monta sans encombre sur l'un des chevaux, aidé par la selle. Kurô n'en ayant pas, il n'arrivait pas à se hisser sur le dos de sa monture.

Loki soupira. Il saisit le gamin par la ceinture et le fit grimper. Il regarda les deux bêtes, les sondant du regard quelques instants.

"Des chevaux volés, des peaux et squelettes de braconnage.... Les hommes ne connaissent donc pas la notion d'honneur?"

Wendigo siffla. Instantanément, les deux bêtes se mirent en marche, suivant le démon comme si il avait été leur maître.

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La horde avait établi son campement depuis quelques mois à l'intérieur d'une impressionnante grotte, formée par les racines de plusieurs canfriers, séquoias et les coulées de lave. Loki remit son impressionnant masque sur sa face en arrivant à vue de la galerie.

L'entrée, éclairée par deux grands brasiers, était assez large pour laisser passer une cavalerie entière lancée au galop, protégée par deux sentinelles, des démons ours, assez massifs, qui n'inspiraient pas forcément la sympathie. Ils mirent un genou à terre en voyant Wendigo revenir de sa chasse avec ses disciples.

L'intérieur du camp grouillait comme une fourmilière. Des centaines de démons allaient et venaient entre les tentes sommaires qui avaient été montées çà et là, faites de tentures accrochées à des bâtons ou des roches. Le sol était jonché de déchets en tous genres, humide, percé de flaques d'eau, de sang ou de boue. Des carcasses d'animaux, fruit de la chasse de la journée, entassés sur un chariot, sous les torches éclairant les galeries dégageaient une odeur pestilentielle.

Certains guerriers menaient chevaux, wapitis et boucs des steppes à la forge ou au maréchal ferrant, tailler les cornes de leur monture ou y faire incruster des plaques de fer. Ces pratiques étaient très prisées chez les Sans Visage, permettant de reconnaître chaque animal rien qu' aux motifs sur leurs cornes.

Après avoir traversé l'artère principale de la grotte, les trois arrivèrent à une tente plus grande que les autres, surmontée par un énorme crâne chimérique, flanqué de deux cornes d' une envergure monstrueuse, surveillée par un vieillard encapuchonné, accroupi devant l'entrée, serrant un vieux bâton.

- Maître.....

Loki le coupa d'un geste de la main.

- Le Conseil attendra vieillard. Amène moi Bahnn, j'aurai besoin de ses services.

Le vieux démon ne rajouta rien, se releva avec difficulté, accompagné des cliquetis de la mâchoire de son heaume, déformé par les années. Les enfants descendirent des cryius et les attachèrent à un poteau proche. On déchargea leur fardeau et mena les paquets dans la tente.

L'intérieur était vaste, le sol tapissé de peaux de chèvre. Composée d'une pièce unique, un brasero crépitait en son centre, autour s'entassaient un tas d'autres peaux de petits animaux, plus douces au toucher, ainsi que des couvertures de laine. Si on levait les yeux sur les mâts qui tenaient une certaine partie des tentures, on pouvait remarquer des dizaines d'os et de crânes suspendus à des cordelettes, observant de leurs orbites noires vos moindres faits et gestes.

Loki balança le cadavre près du brasero. Il retira complètement son masque, le posa à ses pieds, suivirent une grande partie de ses habits ainsi que ses protections d'os. Il s'accroupit devant le tas qu' il avait fait et y chercha sa dague. Il se tourna vers l'humain, lui ôta ses habits, qu' il balança au passage, et traça du bout de sa lame les lignes de dépeçage sur sa peau. Les enfants ne disaient pas un mot, agenouillés près de leur mentor, l'observant faire.

Il planta le couteau sous le plexus, tira un bon coup, jusqu' au bas ventre, libérant les viscères. Une odeur de mort envahit la tente, sans que personne n'en soit choqué. Kurô tendit un panier à Loki, qui le saisit sans lâcher la carcasse du regard. Il y déposa les abats, avant de plonger les mains à l'intérieur de l'abdomen, en ressortant le foie et les reins.

Il s'attaqua ensuite à la cage thoracique, détachant le plexus. Il l'essuya avec un vieux chiffon et le posa près des abats. Wendigo écarta les côtes d'un coup sec, cédant dans un craquement morbide. Armé de son couteau, il découpa la trachée des poumons qui s'offraient à sa vue, les déposa dans le panier également, isola le cœur.

Il mordit à pleins crocs dedans, tirant sur les tissus du muscle comme un chien.

- La gourmandise est ta force et aussi ce qui te fera tomber de trône de cadavres.

Loki avala sa bouchée, tourna son visage maculé de sang vers Bahnn, qui s'était glissé dans la tente aussi furtivement qu'un voleur. L'imposant démon sombral s'agenouilla dans le dos du Wendigo, lui prit le cœur des mains et le reposa calmement dans le corps de l'humain.

- Le Wendigo est l'envie, l'avarice et la gourmandise. Il a beau toujours manger, manger, manger sans jamais s'arrêter, il ne sera jamais rassasié, toujours plus maigre et plus affamé.

Loki se retourna et s'assit en tailleur face à lui. Il lui retira doucement son heaume, découvrant le visage d'un homme d'une vingtaine d'années. Sa peau d'un blanc fantomatique contrastait presque trop avec la noirceur de ses cheveux, retombant comme un flot sur ses épaules, son dos, sa face, comme une crinière ondulée. Ses yeux bleu azur pâle, soulignés de cernes noires ressortent comme deux éclairs sur son visage, coupé en deux par une balafre.

Bahnn essuie du pouce le sang qui goutte le long de la gorge du chaman. Il remonte la trachée jusqu'à ses lèvres et s'arrête, porte son doigt à sa bouche et lécha le sang humain.

- Tu sais mieux que moi que ton acte est passible de la peine d'exil.

Loki baissa les yeux, tomba sur le regard interrogateur de ses deux protégés, rivés sur la scène.

- Grimm, Pheles. Allez voir Marha, dites lui que le Conseil est repoussé. Je vous laisse quartier libre ensuite.

Il leur lança un regard lourd et pénétrant, laissant entendre " Ne revenez pas à la tente avant un bon moment ". Les petits s'exécutèrent sans mot dire, et sortirent de la pièce au pas de course, heureux de disposer d'un peu de temps libre avant le prochain tour de garde.

Les deux Wendigowak les regardèrent s'éloigner en silence, attendirent quelques instants avant de réagir.

- Bahnn.... Tu...

Celui-ci le coupa d'un index.

- Il est des choses que les enfants ne devraient pas voir...

Le Sombral posa sa langue sur sa bouche, lui lécha les lèvres, en effaçant toute trace de sang. Loki lui mordit les siennes, en signe de mécontentement. Il repoussa le brun légèrement.

- Remets à plus tard ces gamineries Éclipse.

- Tu as une faveur à me demander pour m'appeler ainsi, Wendigo. Grogne le susnommé, un sourire joueur cousu aux lèvres.

Le rouquin se lève, lâche la main du brun et s'éloigne de quelques mètres.  Farfouillant sous les bandes de tissus retouvées sur les montures  de braconnier, il finit par trouver ce qu'il cherchait. Il revient quelques instants plus tard, tenant les deux crânes de furie à bout de bras. Le regard d'Éclipse s'assombrit alors que Loki les dépose à ses genoux.

Ils échangent un regard, puis le sombral se saisit de l'un des crânes, l'examine sous toutes les coutures. Les dents sont un peu usées, les cornes régulières et imposantes, l'ensemble du poids est assez équilibré sur toute la pièce.

- Pourras-tu les graver pour la cérémonie d'initiation ?

- Ha! Et c'est simplement pour ça que tu m'as appelé? S'étonne l'autre. Moi qui pensai que c'était important.....

- Ça l'est pour eux.

- Loki... Soupira le brun. Ils ont encore quatre hivers à passer avant de les porter... Nous sommes tous passés par là, ne t'en fais pas pour eux, tout ira bien. Ça fait presque deux ans que tu t'inquiètes, et tu ne veux rien dire à personne. C'est la première fois que tu t'attaches à des personnes autres que moi et Vahr'sh. Que sont ils pour toi ces gamins?

Le chaman ne répondit pas. Comment pourrait-il lui expliquer qu'en appelant Landið et Himinnin, ils ont déclenché le commencement de la Prophétie, destinée à sauver les surnaturels. Il tourna la tête vers la carcasse aux pieds du brasero, il s'assied sur une pile de peaux, perdant son regard dans les flammes.

- Loki!

- À quoi cela t'avancerai de le savoir?

- Nous étions comme des frères, comme tes gamins! Les disciples de Vahr'sh, voués à être choisis pour lui succéder. Tu partageais tout avec moi, j'aurai donné ma vie pour toi, tu aurai donné ta vie pour la mienne. Alors à quoi bon continuer de faire semblant?

- Tu ne peux pas comprendre...

- Je ne peux pas essayer tant que tu me dis rien.

Bahnn repoussa une mèche du visage de Loki. Il l'avait toujours considéré comme son frère, son égal, et bien plus encore. Ils avaient tout partagé, jusqu'à leur masque - acte puni de la peine d'exil dans la horde - . Tous deux étaient les anciens disciples du Wendigo postérieur. Et lors de la cérémonie de succession des Wendigowak, Loki avait été choisi, au détriment de Bahnn, à la mort du vieux sage, comme chef des Sans Visage. Éclipse, quand à lui, ferait partie du Conseil, en tant que guerrier d'élite et frère par alliance du chaman.

- Nos actes sont passibles de la peine d'exil, tout autant que le cannibalisme auquel je me livre. Loki laissa passer quelques seconde. À quoi bon continuer alors?

- Sans moi, tu n'es rien. Sans toi, je ne suis rien. Seulement l'ombre de mon ombre. Nos vies se résument seulement à une spirale de destruction, tu es cette lumière qui luit faiblement au fond de ce trou, c'est impensable de vivre sans toi.

Il pose délicatement la paume de sa main gravée de symboles runiques sur la nuque de Wendigo. Il le repousse.

- Tu n'as aucune leçon à me donner, aucun ordre à imposer à ton supérieur. Tu n'es pas le sang de mon sang.

Reniant l'agressivité du démon, Bahnn passa sa main sur la joue tatouée de Loki, efface la peinture qui masque son visage.

- Je suis bien plus que ça.

Mais la vérité était toute autre. Ils s'aimaient. Non pas que l'homosexualité soit un problème dans la horde, elle est même la norme, faute de femmes, mais Wendigo est chef de guerre, guide spirituel des machines à tuer qui se sont retrouvées sous ses ordres. Il n'a pas le droit d'aimer, n'a pas le droit de faillir, de tomber, de mourir. Et que dirait le reste du Conseil si il apprenait que le grand Chaman fricote avec son frère par alliance?

Rien, bien sûr. Loki se ferait bannir sur-le-champ. Une sentence pire que la mort pour tous. L'exilé se transforme peu à peu en un monstre assoiffé de chair et de sang, massacrant tout sur son passage. Et ça, le sombral n'y survivra pas. Il suivrait Loki jusqu'au bout du monde, lui rapporterai la tête de tous les monstres du Sidh, ne serait-ce que pour qu'il lui accorde un regard.

Éclipse se rapproche de Wendigo, lui prend le menton, tourne sa tête vers lui.

- Laisse moi t'aimer ce soir.

Wendigo lui adressa un regard insondable, mélancolique. Le brun se colla un peu plus contre lui, posa son front contre celui du bouc. Il sent la chaleur monter dans tout son être, au contact de la peau de son démon, celui pour qui il donnerait sa vie, et plus encore.

Bahnn déposa quelques baisers du bout des lèvres sur celles du roux, auxquels il répondit plus ardemment. Le rythme s'accélère, Loki cède à l'envie de renverser son partenaire au sol, l'autre se laisse faire, noyé dans la satisfaction.

- Tu me sculptera.... Les masques pour les jumeaux.....? Murmure t-il entre deux caresses.

- Au diable tes disciples.... Il y a des choses que les enfants devraient ignorer. Oublies-les pour ce soir, Styx...

Reapers, partie 2 - Wendigowak - fin. À suivre...

Alors voilà pour ceux qui sont un peu déçus que j'ai coupé la scène ici.^^ Mais franchement, je préfère comme ça.