chapitre 11

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Je suivais la fille, il s'avérait qu'elle s'appelait Elizabeth. Nous parcourûmes des rues étroites aux multiples facettes et où régnaient l'odeur caractéristique de la nourriture créole. J'en profitais pour visiter la ville malgré que le moment ne soit quelques peu opportun. Certains quartiers, notamment celui du Bayou Saint-Jean paraissaient sortir d'un décor de film. Des boutiques à l'aspect curieux sortaient de l'ordinaire. En effet, de vieilles femmes ridées y vendaient toutes sortes d'herbes médicinales et objets étranges. Je me rappelais soudainement de la réputation de certains habitants de la Nouvelle-Orléans, on racontait des innombrables légendes à propos de sorcières pratiquant des cultes vaudou. Je m'approchais de la devanture d'un des ces magasins. Elizabeth me dévisagea d'un air moqueur :

" - Je préférerais rentrer chez moi, si tu tiens à visiter ces sordides lieux qu'il en soit ainsi mais plus tard. 

- Pas de problème, j'ai parfois des excès de curiosité. "

Elle hocha la tête pour unique réponse. Elle me désigna un bâtiment ancien, au troisième étage se trouvait son appartement. Je fus surprise par la modernité de son intérieur, les murs étaient faits de briques rouges et les meubles, en fer forgé. Un cadre avec des photos de famille trônait sur un table. Un appareil photo dernier cri était posé sur un pied en direction de la baie vitrée qui nous offraient un large vue du centre-ville. J'effleurais l'appareil du bout des doigts. Elle répondit à ma question muette:

- Je ne suis pas photographe mais c'est une de mes passions, spécialement les couchers de soleil que je trouve magnifique. Sinon que fais-tu ici ? 

- (Je me creusais la cervelle pour trouver une explication plausible.) Euh... Je suis ici pour un séjour, je suis étudiante en histoire des arts à l'université. Cette ville est...intéressante. Tu fais quelques chose à côté de ton métier de serveuse dans ce bar ? 

- Oui, je suis dans une école de commerce mais actuellement je suis en pause. J'enchaîne des petits jobs. "

Elle ne semblait pas s'attarder sur le sujet et je fis de même. Elle décida d'aller prendre une douche et me suggéra de "faire comme chez moi", ironique non ?! J'obtins la permission d'utiliser son ordinateur et je saisis l'occasion d'utiliser le disque dur que Tyler m'avait laissé, celui qui contenait les logiciels piratés puis copié par Tako de la police. Mes doigts coururent  sur les touches, je recherchais un certain "Wallace" dans les dossiers. Je ne trouvais aucun dossier administratif ni judiciaire contre une personne portant ce nom ou ce prénom : bien évidement, cela devait être un nom d'empreint. Je souriais devant ma crédulité et mon espérance. Je me décidai d'entrer le nom de mon père dans le logiciel de recherche :

Henry MERCIER, policier et détective assassiné le même jour que sa femme, Louise Mercier. Résultat de l'enquête peu concluant : affaire classée sans suite. Remarque : fille du nom de Alyia Mercier déclarée disparue en ce jour. Résultat de l'enquête : aucun élément hormis un virement d'argent sur un compte étranger, affaire déclarée sans suite.

Je me munis à présent de la clé USB concernant les recherches de mon père sur cette mafia extrêmement transparente qui me poursuivait encore aujourd'hui sans laisser de traces. Je m'étais procurée ces fichiers avant ma fuite vers les Etats-Unis et je ne l'avais que très peu regardée par manque de temps. J'espérais que ces documents me renseigneraient sur les gens qui me recherchent. Après tout, c'est pour cela qu'ils me cherchent, parce que j'ai en ma possession des informations dérangeantes à leur propos. Je trouvais des photographies des hommes de mains que mon père avaient répertoriées et des lieux clés notés sur une carte électronique aux quatre coins de la France et du monde. Je fronçais les sourcils en découvrant des listes entières cryptées. Je n'en comprenais pas un traître mot, ce n'était ni du français, ni de l'anglais, ni de l'allemand et encore moins de l'espagnol. Cela devait être un langage codé spécial. Cela me prendrais des semaines rien qu'à trouver la technique utilisée. Ces recherches m'avaient découragée, les pistes ne menaient nul part. Je ne pouvais connaître l'identité du commanditaire et celle du meurtrier de mes parents, il fallait m'y résoudre. Ou alors... Peut-être pourrais-je contacter Tako pour savoir s'il saurait décrypter les codes du fichier ? Un autre de mes problèmes remontait à la surface, je fis une recherche sur Ethan Fields. En effet, cet homme était connu pour de nombreux crimes en tout genre, mauvais signe. 

Elizabeth déboula dans la pièce, je fermai l'ordinateur sans attendre mon reste. Je pris l'excuse d'appeler un ami et sortit sur la terrasse. J'humais l'air frais. Elle vint me voir :

" - Tu as un endroit où dormir cette nuit ? 

- Non, pas vraiment. Je suis venue à l'improviste croyant pouvoir me fier à Ethan Fields. 

- Si tu veux rester cette nuit, aucun problème, j'ai un canapé-lit d'ami. 

- Oh, alors, si tu as un canapé-lit d'ami...! " souriai-je.

Je joignis Tako car j'avais désespérément besoin de lui, mais il avait des problèmes à cause de moi à en juger par ce que Tyler avait dit. Je regrettais déjà alors que j'entendis sa voix à l'autre bout du fil:

" - Allô?

- Tako, salut, ça va bien ? Tyler avait mentionnée que tu avais des problèmes ?

- Je vais bien, on leur a échappé puis ils ont quitté Atlanta. Comment vas-tu ? Tu es allée chez Fields ?

- Je t'envoies un fichier par e-mail, tu me dis si tu peux le décrypter ? Comme si j'allais me rendre chez un dangereux criminel !

- D'accord. En effet, il a fait pas mal de choses mais il ne tue pas à la légère. Tyler l'a prévenu ne t'en fait pas.

- Génial. Donc vous souhaitez tous les deux ma mort ? Je n'aurais pas du appeler.

- Ne raccroche pas; c'est un vieil ami de Tyler et je le connais un peu.

- Un vieil ami ?! Je savais que vous n'étiez pas des anges mais cela dépasse mes espérances. Pourquoi m'aiderait-il ? 

- Va le voir, il sera en mesure de te protéger.

- Je n'ai pas besoin de personne pour assurer ma protection, et encore moins d'un criminel. 

- Ils te cherchent toujours avec autant de détermination.

- Je sais. " répondis-je.

J'admirais la vue qui s'offrait devant moi, le soleil se couchait en laissant apparaître des nuances de couleurs rougeoyantes. Peut-être que Tako avait raison ? J'en doutais, il fallait mieux que je cherche à me faire oublier pour l'instant. Je rentrais à l'intérieur de l'appartement, Elizabeth prenait des photos du coucher de soleil. Elle me le prêta pour que je puisse les regarder. Elles étaient très jolies, on voyait de nombreux détails et même les gens qui se baladaient dans les ruelles malgré la baisse de luminosité. Elle zooma elle aussi, avec un sourire fier. Son sourire s'effaça quelques instant plus tard. Je lui demandai ce qui pouvait bien la troubler ainsi, elle murmura :

" - Cet homme dans la rue juste ici, c'est...

- Qui ?!

- Cela ne va pas te plaire. 

- Parle, enfin !

- C'est Ethan Fields. " grogna-t-elle.

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