chapitre 12

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Le jour se levait sur la Nouvelle-Orléans, les rayons du soleil dirigés droit sur mes paupières m'aveuglaient. Je me levai péniblement, regrettant l'époque où je pouvais me permettre des grasses matinées tous les week-ends. Elizabeth était partie au boulot, elle avait gentiment déposé un double des clés de son appartement sur la table pour moi. Je regardais les clichés qu'elle avait pris récemment, notamment celui sur lequel on voyait le célèbre Ethan Fields. Je m'emparai de l'ordinateur que je posai sur mes genoux. Je consultais mes e-mails, j'avais crée une adresse factice et ultra-sécurisée pour correspondre avec Tako au sujet de mon "enquête". Son dernier mail disait qu'il n'avait pas encore décodé les documents que je lui avait fait parvenir. Je fermai l'ordinateur sans conviction. Pour l'instant cachée dans cette ville, je ne craignais rien, enfin je l'espérais. Je décidai soudainement de me prendre en main et de me remuer, aussitôt que j'eus franchi le pas de la porte, je regrettais déjà. Etant donné que je ne savais rien sur Ethan Fields, ma curiosité prit une fois de plus le dessus sur ma raison et je quittai l'immeuble pour commencer mes recherches. Je marchai pendant un moment dans le quartier du Bayou Saint-Jean. Pour trouver quelqu'un comme lui dans cette ville, il fallait connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un et j'en passe. Tout le monde ici connait la réputation de ce type mais rare étaient ceux qui savaient à quoi il ressemble. Pour cela je me rendais chez une personne nommée Philippe Meyer, Elizabeth m'avait assurée qu'il avait beaucoup de contacts. Je m'approchais du lieu inscrit sur mon téléphone. C'était une agence immobilière, je me demandais bien en quoi cette personne me serait utile mais je frappai quand même contre la porte bois défraîchie. Un homme d'un cinquantaine d'années m'ouvrit, il me détailla de haut en bas et finit par hocher la tête. Je passai le seuil de la porte. Je fronçai les sourcils, il sembla enfin trouver ce qu'il avait à dire :

" - Ah oui, Alyia ? Elizabeth m'a dit que tu viendrais. Entre, je suppose.

- Je viens pour quelques renseignements.

- Sur Ethan Fields ? 

- En effet, oui..." bégayai-je, surprise.

Vraisemblablement Elizabeth était bavarde, il valait mieux le moins possible lui en dire. Je repris d'un air décidé:

" - Comment puis-je le trouver ? 

- Le trouver ? On ne trouve pas Ethan Fields, c'est lui qui nous trouve et seulement s'il le souhaite.

- Vos paroles sont toutes droites sorties d'un mauvais film d'action.

- Mais c'est pourtant bien vrai.

- Normalement je devais le rencontrer, mais je préfère savoir à qui j'ai affaire. 

- Je ne vois pas pourquoi tu voudrais le voir, enfin à ton âge on est à l'université et la vie est belle, on n'est pas censé aller chez ce genre de type. Mais bon... Je ne veux pas de problèmes. Si tu devais le rencontrer, c'est qu'il devrait te chercher et puisqu'il tu es encore ici, c'est qu'il n'en a rien à faire sinon tu ne serais plus là, donc rentre chez toi et fais va en cours. 

- Merci du raisonnement. " bougonnai-je.

Je perdis patience, il me fallait des informations et cet homme ne semblait pas vouloir m'aider. Je saisis ma bombe lacrymogène dans la poche de ma veste et je refermai la porte derrière moi, l'homme haussa les sourcils. Je ne sais pas qu'elle était mon idée à l'instant mais j'étudiais son comportement. Il fixa ma main qui fouillait dans ma poche, me soupçonnait-il de posséder une arme ? Je profitai de cette situation attrayante. Je lui intimai d'une voix qui se voulait menaçante :

" - Je ne suis pas ici pour vous entendre faire des remarques sur mon âge. Je veux des réponses. Asseyez-vous. " 

L'homme ne parut pas surpris et je m'étonnai qu'il exécuta mes ordres. Je continuai :

" - Connaissez-vous ce type ? 

- Oui. Je ne suis pas autorisé à vous communiquer ces informations.

J'ignorai cette remarque.

- Comment le connaissez-vous ? 

- Je connais pratiquement tout les propriétaires de cette ville, je me suis occupé de vendre certains logements du centre-ville qu'il a acheté. 

- Son adresse ? 

- Il en a trois, mais je ne suis pas sûr qu'il soit dans la ville actuellement. 

- Communiquez-moi ses adresses." lui ordonnai-je.

Je sortis de l'immeuble après avoir sèchement remercié l'homme, je m'en voulais de lui avoir fait peur mais il le fallait. Comment avais-je pu gagner autant d'assurance et d'audace ? Les années passées à fuir m'avaient endurcies, j'étais une meilleure menteuse, une personne plus audacieuse mais j'étais loin d'être devenue une meilleure personne. Je rejoignis la première adresse inscrite sur le post-it que m'avait donné l'homme. Je rôdais aux alentours du 19 St-Louis Street. Personne n'habitait dans cette maison à première vue, je me rendis donc en direction des deux adresses suivantes. Je fus vite découragée par le spectacle qui s'offrait devant moi, chaque maison semblait dépourvue de vie. J'interrogeai des passants, en vain. Le soleil se couchait, la pleine-lune brillait dans le ciel. Tout cela n'avait servi à rien, toute cette journée avait été inutile. Je me rendis dans un Internet Cafe, Tako venait juste de finir le décodage des documents de clé USB de mon père. J'ouvris les fichiers sur mon portable, je lus les données :

23/05/2010 : Après avoir longuement recherché le commanditaire de la mafia pendant des années, j'ai du prendre beaucoup de risques pour arriver à des résultats peu concluants. Cependant, j'ai fini par tomber sur une piste exploitable. Il y a quelques semaines, lorsque je faisais une perquisition chez un dénommé Bradley Adams pour quelques affaires de vol, j'ai trouvé des informations sur des hommes qu'ils l'employaient. Ceci m'a permis de pouvoir  continuer mon enquête. L'homme a malheureusement été relâché car ces affaires n'étaient pas de grands délits mais il va écoper de travaux d'intérêts généraux, l'état s'est décidé de rendre les prisonniers utiles. Je suis dans les ennuis jusqu'au cou, j'ai peur pour ma famille, je suis en train de prévoir une issue de secours pour eux car cette enquête pourrait mal finir. Veille sur eux, et suis le plan si cela ne tourne pas comme prévu. Je sais tout sur celui qui tire les ficelles, ce n'est pas bon, pas bon du tout. Contacte-moi dès que tu reçois ce message.                                                                                                                                                                                  Ton ami Henry.

Mes doigts tremblaient. Mon père avait écrit cela à un certain Thomas, je ne pense pas le connaître. Les noms des commanditaires n'étaient mentionnés nul part, mais celui de Bradley Adams y était et j'aurais souhaité ne jamais le connaître puisque il m'avait suivi jusqu'aux Etats-Unis. Je parcourus les différentes conversations et relevés d'empreintes comparatifs que mon père avaient classés. Je passai la main sur mon front brûlant, il était perlé de sueur. Mon cœur s'emballai, je crus qu'il allait bondir de ma poitrine, mon père avait essayé de nous protéger et il avait échoué. Si seulement...

C'est à ce moment qu'une voix résonna dans mon esprit, je relevai la tête encore bouleversée. 

Un homme blond d'un trentaine d'années, à l'accent anglais prononcé et il possédait une carrure imposante, ses yeux verts se posèrent sur moi et d'un air assuré, il me souffla à l'oreille : 

"Alors comme cela, il paraît que tu me cherches, cela tombe bien on a des connaissances en commun."



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Merci de lire mon histoire et n'hésitez pas à donner votre vis ;) 

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