Chapitre 4 : Empêchement

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PDV Menes

Je suis partie, dissimulée sous une combinaison noire cachant tout mon corps et je marche maintenant dans la rue principale, permettant de rejoindre de nombreux autres royaumes. Alors c'était ça mon pouvoir ? Une espèce de.. d'encre épaisse qui fait ressentir mes émotions ? C'était effrayant. Leurs visages terrifiés, puis tordus de douleur... Je secouais la tête et un long frisson d'épouvante me parcourut, je ne voulais plus y repenser. Pas tant que je pouvais l'éviter, en tous cas.

Mais une autre question s'impose : Où ?

Où vais-je aller ?

Je recommençais à marcher pensivement, quand soudain un grand boum! se fit entendre. Bizarrement je n'avais pas peur, j'étais même assez excitée et... Je tournais la tête avant de me figer : c'est un carnage...

Un garçon est seul devant une des douanes.

Un garçon avec d'étranges cheveux blancs, et des yeux rouges qui brillent.

Et...il brûle ?!

Tout en continuant de lancer des boules de feu, il se tourne lentement vers moi et croise mon regard noir charbon. Son visage s'illumine, il avait l'air a bout de souffle.
Normal, vu tous les soldats qu'il vient de griller...

Il semble reprendre espoir et me crie :

-Génial ! Je pensais être le seul particulier ici ! Viens m'aider, la Menes !

Le garçon contre difficilement un nouveau coup d'épée et me crie, une pointe de désespoir dans la voix :

-Vite ! S'il te plaît... Tu n'es pas avec eux, quand même ?

Cette phrase me percute comme un coup de massue.

Non non non, je veux t'aider ! Je voudrais tellement t'aider... Je ne sais pas comment faire !

-Je...je...je ne sais pas comment ca marche ! je lui hurle.

Il me regarde, complètement déboussolé, et ce moment d'inattention lui vaut une longe estafilade sur le torse.

Je reste figée, pendant que le garcon se met a hurler de douleur, essayant en vain de ranimer le feu entre ses doigts.

Mon cerveau se met en marche et fonctionne a toute vitesse. A travers le voile de honte, de peur et de peine sur mes yeux, je vois un soldat lever lentement son épée et...

*
PDV Kevin :

Je suis allongé sur le sol, entrain de crier à m'en casser les cordes vocales. Putain, qu'est-ce-que ça fait mal ! J'essaie sans résultats de ranimer mon feu. Ce lâche me fuit au moment ou j'ai le plus besoin... Mais le feu est comme ça. Volatile, éphémère.

L'épée du soldat approche comme au ralenti, devant mes yeux brouillés par des larmes de souffrance.

Plus que quelques centimètres... Jusqu'au bout, j'aurai pensé qu'elle m'aiderait...

Quand soudain :

- NON ! Non ! Pas encore ! Non...

Le soldat s'arrête, stupéfait.

La fille se tient la tête en criant, quand soudain, elle s'arrête.

Et moi-même je reste figé face a cette vision d'horreur : tout le blanc de ses yeux a déserté les globes oculaires de la fille, remplacé par un noir profond. Elle ne pleure plus, et une obscurité épaisse s'échappe peu a peu de son corps figé.

Puis une peine immense m'envahit, traversée de honte, de souffrance, d'horreur.

Je hurle sans pouvoir m'arrêter, tandis que mon feu a présent ravivé tente de combattre la brume.

Et ça s'arrête. Enfin.

Tous les soldats restants sont a présent hors de combat, et la fille se précipite sur moi, tremblante :

-Ça va ? Qu'est-ce-que je dois faire ? Parle moi, je suis seule, et j'ai peur...

J'articule difficilement :

-On doit...On doit partir, d'accord ? L-le royaume de sang, petite fille. Il faut que-

J'agrippe les pans de sa combinaison, suffoquant sous la douleur : ma blessure est toujours là, et elle me le rappelle.

-Que-,commence la petite fille.

Puis le noir complet.

***





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