La Mer de vers

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J'ai l'impression d'avoir traversé des siècles en ta compagnie.

Avant notre départ, te rappelles-tu ce que tu m'avais promis ?

Que pour atteindre notre but,

Nous n'aurons à mener aucune lutte.

Que tu me protégeras de tout danger,

Que je serai enfin en paix,

Que tu m'aimes à jamais,

Et qu'à la finale de tout cela,

Pour toujours la Même, on sera.


—    Enfin, nous y sommes.
         Dans le monde étranger des Hommes.

—    C'est incroyable...
         Je ne m'attendais pas à ce que l'ailleurs
        Soit une plage.

—    Pour que se cache le bonheur,
       Il lui faut bien un endroit sage.

—    D'accord mais je ne vois nulle part.
        Il a sans doute changé de cachette en sentant notre venue...
       On est sûrement arrivées trop tard !

—    Calme-toi.
        Ce que tu dis est farfelu.
        Le bonheur n'a jamais quitté ce lieu.
        Il n'en est pas capable.

—    Pourquoi ?

—    Parce qu'il est la Mer.

—    La Mer... ?
       Alors...ça veut dire que pour que je sois heureuse,
       Je dois y plonger ?

—    Exactement.

—    Mais...Elle est dangereuse !
        Regarde tous ces bouts de verres dans les Eaux !
        Je risque de me blesser si j'y met pied !

—   Mais non.
       Crois-moi. Tu n'as rien à craindre de tes souvenirs.

—    Qu...Mes souvenirs ?

—    Tous ceux que tu croyais avoir perdus ou oubliés
       Ont été conservés ailleurs depuis longtemps.

—    Tu mens... ?

—    Comment pourrais-je te mentir,
       Alors que je suis ton alliée ?

—    ...C'est vrai. Je ne devrais avoir aucune raison
       De me méfier de toi. Pardon.

—    Il n'y pas de soucis,
        Ma tendre chérie.

—    Seraient-ce tes dernières tendresses avant que je ne me noie ?

—    Même si le bonheur t'engloutit,
        Tu percevras encore le son de ma voix.
       Après tout, à présent, je suis toi.

—    Et je suis toi aussi,
        Ma luce.

—    Nous sommes un tout.

—    Tout ? Tu veux dire simplement : Nous.

—    Nous en toi, Amour.
        Sache que de mes sentiments, jamais je ne me lasserai
        De t'en révéler toujours plus.

—    Et pour ton amour,
        Je t'en serai
       Eternellement reconnaissante.

—    J'en suis honorée. Allez. Trêve de discours.
        Il est temps, ma chère aimante.

—   ...Accompagne-moi.
        J'ai...j'ai peur de finir heureuse sans ta présence près de moi.

—    Alors, prends-ma main.
        Je m'assurerai que tu ne rebrousses pas le chemin.

—    Merci.

—    Allons-y.

Dès mon entrée dans les Eaux,
Pour l'examiner, je pris un bout de verre.

Et je fus surprise de constater
Que dessus étaient marqués des vers.

Au fil de notre avancée, j'en lu plusieurs.
Certains étaient désespérés et d'autres beaux.

J'étais certaine qu'en me reposant, ailleurs
Je retrouverai mes souvenirs, ici.

Même si,
Il fallait que je devienne un fantôme.

— Tu sais, tu es arrivée dans ma vie,

     À un moment où elle était en train de me tuer.
     Mais heureusement, tu m'as aidé
     À prendre le dessus sur elle.

—    Bien que ton acte fût criminel,
        Je ne regrette pas de t'avoir sauvé.
         Malgré les temps durs, j'ai toujours été comblée avec toi.

—    Et malgré tes apparitions fortuites,
        Je me sentais rassurée avec toi.

—    Avec une amie,
        Il est normal de ne pas avoir peur.

Je continuerai de faire des fuites,
Pour te consoler, ici.

Bien que je veille encore sur toi, ailleurs.


—    Tu étais mon dernier Espoir.
         J'ignore ce que je serai devenue
         Sans ta venue,
         Un an auparavant.

—    Notre rencontre était inévitable.
       Elle surpasse toutes les forces du hasard.
       Sûrement parce que nous avions toutes les deux, la volonté
       D'exister pour le bien de l'une et l'art de l'autre.
      Comme tu le dis,
      Maintenant
      Que tu as « énamouré»
      De ce garçon,
       Je sais que tu as retrouvé d'autres   
       Espoirs,
       Encore plus forts que les anciens.

—    J'espère juste que tout ce que je fais ne sera pas en vain.

—    Tu es une Ecrivaine.
        Il n'y a aucune raison que ton existence soit vaine.
        Ne l'oublie jamais.

—    Je m'en souviendrai.

—    Je t'aime, ma tendre chérie.

—    Moi aussi, ma fidèle amie.

—    Repose-toi à présent.
        Tu le mérites amplement.

—    Ne...Ne me quitte pas !

—    Je suis là.

—    Tu as juré de finir cette histoire à mes côtés.

—    C'est pour cette raison que je t'ai accompagné.

—    Et dans la douleur ?

—    Tu songeras à tes Âmes-sœurs.

—    Et dans la douceur ?

—    Ne t'empoisonne pas avec des malheurs.

—    Et dans mon cœur...

—    ...Je suis là.
      Parce qu'au fond de toi...

—    ...Je sais que là-bas,
       Tu reviendras à mon secours.

—    Je peux t'embrasser, Amour ?

—    Je lis cette envie sur tes lèvres
       Depuis tout à l'heure.
       Je t'en prie.


J'aurai aimé poser mes lèvres,
Autre part que sur ton front.

Mais je reste fière
De l'avoir fait avant ton amant.
Les yeux remplis d'espérance,

Dans cette fuyante Mer,
Tu t'enfonces...
Tu laisses le bonheur te noyer.

Et enfin...tu souris.

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